Le militant panafricain franco-béninois Kémi Seba a fait son retour au Burkina Faso le mercredi 12 juin 2024. Accueilli par des partisans dans une ambiance chargée de slogans révolutionnaires à l’aéroport de Ouagadougou, il a annoncé son programme, comprenant une rencontre avec le président burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré, des échanges avec des organisations de la société civile et un meeting à la Maison du peuple.
Président du mouvement Urgences panafricanistes, Kémi Seba retrouve ainsi le Burkina trois ans après son expulsion alors qu’il se rendait à Bobo-Dioulasso pour manifester contre la présence française au Sahel.
Dans ses prises de parole, Kémi Seba a exprimé son honneur d’être au Burkina, soulignant l’importance du combat pour la souveraineté menée collectivement. Il s’est présenté en tant que voix panafricaniste venue rencontrer le peuple burkinabé et le président Ibrahim Traoré, tout en exposant son opposition à la France-Afrique et en prônant la fin de l’impérialisme en Afrique. « je suis venu dire que le Burkina et l’Afrique seront le tombeau du panafricanisme », a déclaré les responsable d’Urgences panafricanistes.
Insistant sur l’importance de la richesse humaine, de l’amour pour la patrie et le peuple, il a salué l’engagement des forces vives du Burkina Faso. Son discours a mis en avant la lutte contre l’oppression, la quête de liberté et d’émancipation pour l’Afrique, en se référant aux héritages de leaders tels que Sankara, et en soulignant l’importance de la mobilisation collective pour le progrès et la dignité des peuples africains.
Au cours de sa déclaration, Kémi Seba a également évoqué son passé au Burkina Faso, rappelant son expulsion antérieure et soulignant que face à l’éphémère des hommes, seule l’éternité de Dieu demeure. Il a exprimé sa gratitude envers ses partisans venus pour l’acueil qui lui a été réservé, louant leur dévouement et détermination pour la cause commune. « J’ai une émotion particulière pour toutes ces forces vives de la nation qui sont en train de donner une leçon au reste de l’humanité ; qui sont en train de montrer que nous n’avons pas besoin d’avoir les ressources, les richesses que l’Occident prétend avoir car la plus grande richesse c’est la ressource humaine, la dévotion pour sa patrie ; la plus grande richesse, c’est l’amour de sa terre, de son peuple, l’amour de son drapeau et l’amour de l’Afrique », a-t-il déclaré.
En saluant l’héritage de Sankara et l’action actuelle sous la présidence d’Ibrahim Traoré, Kémi Seba a réaffirmé son engagement de longue date en faveur de l’auto-détermination des populations, ainsi que sa volonté de galvaniser, soutenir et accompagner toute force allant dans le sens de cette cause.
Estelle Konkobo